Le parquet de Bruxelles fait face à un afflux sans précédent de dossiers d'affaires de mœurs, avec une hausse de plus du double en trois ans, rapporte L'Echo vendredi.
En 2017, 924 nouveaux dossiers étaient entrés, puis 1.639 en 2018, 1.652 en 2019 et 1.977 en 2020 (année marquée par un grand nombre de faits de détention d'images pédopornographiques). Des chiffres plus que doublés (+113%) en trois ans. La libération de la parole via le mouvement #MeToo et l'efficacité des Centres de prise en charge des violences sexuelles (CPVS) sont mises en avant, écrit le quotidien.
Aujourd'hui, trois magistrats, trois juristes et quatre personnels administratifs émargent à la section 'mœurs' du parquet de Bruxelles. Il y a un mieux: jusqu'en 2018, il n'y avait que deux magistrats. Et l'arrivée d'un juriste supplémentaire est d'ores et déjà actée. "C'est le signe que les affaires de mœurs sont une priorité pour nous", martèle Sarah Durant, porte-parole du parquet de Bruxelles.
Le parquet travaille, mais les choses prennent du temps. Les analyses sont menées. Il n'y a aucun couac à relever dans les dossiers de mœurs qui préoccupent aujourd'hui l'opinion, assure la porte-parole.
Le parquet défend aussi sa méthode. "On n'accepte pas les classements sans suite 'd'opportunité'. Mais la justice a besoin d'éléments de preuves, de traces biologiques, d'images de vidéosurveillance. Même si ce n'est pas la première préoccupation d'une victime de faits aussi horribles, il faut qu'elles aillent déposer plainte rapidement auprès du CPVS, qu'elles ne se lavent pas, ne lavent pas leurs vêtements ou les draps. Il est indispensable de se ménager la preuve", insiste la porte-parole.
Source : La Libre
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